Au travail!

Avant même de commencer nos cours de préparation à la naissance et à la vie de parents, nous avions des devoirs : lister chacun de son côté les idées reçues et préconçues que l’on se fait de la grossesse, la naissance et les premiers jours avec bébé puis mettre nos listes en commun et comparer… Pour notre part nous nous sommes rendus compte que nous ne savions pas grand-chose… peu de nos amis sont parents, chéri est le petit dernier et moi j’étais bien petite a la naissance de mon frère pour me souvenir de quoi que ce soit…
On part donc sans trop d’aprioris et un peu (beaucoup ?) à l’aventure…

Tout débute par un peu de théorie sur les mécanismes de la naissance et l’importance des hormones pour bien comprendre comment réagit le corps lors du travail et de l’accouchement.
Notre prof a vraiment bien insisté sur le fait que c’est lorsqu’on se sent bien, dans un environnement sécurisant, entouré des personnes qu’on aime, que la sécrétion d’ocytocine (aussi appelée hormone de l’amour ) est la meilleure. Cette dernière, associée à l’adrénaline et aux endorphines participent activement au processus de la naissance .
C’est pour cela qu’on observe souvent un ralentissement du travail à l’arrivée à la maternité : l’environnement change, l’hôpital ne nous est pas toujours familier, on ne connait pas forcement les personnes qui vont s’occuper de nous, la production d’ocytocine diminue donc et le travail ralentit…
Pour le faire repartir, privilégier le contact physique et visuel avec le futur papa (ou la sage-femme, la doula, bref toute personne dans laquelle vous avez confiance), personnaliser la chambre d’hôpital (apporter une veilleuse ou un foulard pour tamiser la lumière, mettre une musique relaxante, etc…) afin de mieux rentrer dans votre bulle.
Il est donc très important de choisir un lieu ou l’on se sent bien et de s’entourer de personnes de confiance pour accoucher. Cela permet au processus naturel de se dérouler au mieux donc de limiter les complications et surtout d’en garder un bon ressenti.

Toujours dans l’optique de mettre toutes les chances de son côté pour que son accouchement se déroule le plus simplement possible, on nous a indiqué quelques astuces et positions à pratiquer les dernières semaines de grossesse pour mettre à bébé de se mettre dans la position optimale a sa descente :
– veiller à ce que les genoux soient plus bas que les fesses, au besoin utiliser un petit coussin sous les fesses dans la voiture ou au bureau. Cela favorise l’ouverture du bassin, bébé a donc plus de place pour s’y engager.
– se pencher légèrement en avant plutôt que de se s’affaler en arrière… c’est une question de gravité, le bébé se placera donc préférentiellement ventre- à ventre et non dos- à -ventre (position reconnue pour allonger le travail et le rendre plus douloureux car bébé devra effectuer une rotation supplémentaire)
Les positions qui regroupent ces deux critères : s’asseoir sur un gros ballon ou à califourchon sur une chaise.

Nous avons ensuite passé en revue les différentes positions d’accouchement en les reproduisant avec un bassin en plastique et une petite balle pour simuler la tête du bébé. Un petit ballon de baudruche représentant la vessie nous a permis de visualiser la place qu’occupe celle-ci dans le bassin, place qu’on peut facilement gagner en pensant à aller régulièrement aux toilettes.

C’est aussi plus facile de comprendre en quoi une position « non-assise » favorise le passage du bébé lorsqu’on nous en fait la démonstration. Selon les positions, on peut gagner jusqu’à 28% d’espace d’ouverture en plus dans le bassin comparé a la position couchée!

Donc accoucher couchée, la vessie pleine ou debout la vessie vide, on ne part pas avec les mêmes cartes en mains…

On est ensuite passé aux différentes phases du travail :
La 1ere, la plus longue pendant laquelle l’utérus se contracte de bas en haut (à moins que ça ne soit de haut en bas, je ne sais plus… bref dans un sens, quoi) pour dilater le col.
La période de transition (ou phase de désespérance), rush d’adrénaline qui change le sens des contractions de l’utérus et nous fait nous sentir… désespérées…
La deuxième phase (expulsion), plus rapide que la première, où l’utérus se contracte de façon à faire sortir le bébé.
Et pour finir l’expulsion du placenta.

Le bilan de la séance pour les mamans est donc le suivant : suivre son instinct et adopter la position qui nous semble la plus appropriée.
Pour les papas : emmenez régulièrement vos femmes aux toilettes, faites les marcher, changer de position, lorsqu’elle voudra faire sa valise et rentrer chez elle car de toute façon elle en voulait pas de ce bébé, rappelez lui que c’est l’adrénaline qui parle et que ca signifie que la fin est proche…

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