La gestion de la douleur

Ce second cours commence par la lecture de témoignages de mamans sur les contractions, elles y décrivent leurs impressions : une douleur qui monte en intensité puis diminue comme une vague, une douleur de règles très fortes, etc…

S’ensuit une simulation de contraction : à genoux, incliné aux ¾ pendant 60 secondes… ouille… ouille… ouillle…
Puis on recommence mais cette fois-ci on se concentre sur sa respiration, on bouge les hanches, on rit, bref on vérifie par nous même que plus on est détendus et que l’on se change les idées, plus la douleur se gère facilement. Le principe est démontré, c’est ce qu’il va falloir appliquer pendant le travail.

Pour cela, plusieurs moyens sont mis à notre disposition. Le premier est notre partenaire. Il peut nous aider de multiples façons : des massages, des encouragements, des mots doux, voire même ne rien faire : une présence apaisante peut parfois suffire.

La respiration joue également un rôle primordial, c’est ce qui permet de bien se relaxer. Expirer longuement en pensant à relâcher ses épaules et les muscles du visage, surtout ne pas se crisper…

Nous avons passé en revue la trousse à outils du travail : eau, barres de céréales, baume à lèvres, brumisateur, serviettes, homéopathie, fleurs de Bach, téléphone, musique, chaufferette, huile de massage (privilégier les huiles sans odeur car l’odorat est très développé durant le travail), une paille pour boire plus facilement… chacun peut y rajouter ce qui lui semble nécessaire y compris une TENS, une petite machine a électrodes (du style sport-elec) qui envoie un signal censé stopper le chemin de la douleur.

Ensuite séance « pratique » : ces messieurs s’entrainent aux différents massages, points de compression et ce qu’ils ont dans leur trousse a outils pendant que ces mesdames simulent une contraction en tenant bien fort un glaçon dans leur main pendant 60 secondes et essayent de se relaxer… aaarrff…
A ce point je pense que 98% des futures mamans présentes ont pensé : j’y arriverais jamais, pour moi ce sera la péridurale. Jusqu’à ce qu’on nous explique que les douleurs ne sont pas comparables, la douleur d’une contraction est plus diffuse et augmente progressivement en intensité contrairement au glaçon qui délivre une douleur ponctuelle et très intense du début à la fin.

On nous a ensuite présenté les différents moyens médicaux à notre disposition pour gérer la douleur : entonox (gas air ou gas hilarant), pethidine et peridurale ainsi que les avantages et inconvénients de chaque méthode.

  • Entnox (ou gas air ou gas hilarant) : mélange d’air et d’azote

+
Atténuation de la douleur
Se dissipe rapidement si on ne supporte pas
Agit rapidement
Permet de prendre de grandes inspirations donc de se concentrer sur sa respiration

Peut rendre malade mais ses effets se dissipent rapidement

+

Atténuation de la douleur
En cas de long travail, permet de faire une pause et de dormir

Narcotique qui peut rendre malade / faire halluciner et dont les effets sont longs à disparaitre

  • Péridurale

+
Atténuation totale de la douleur efficace à 95%
En cas de long travail, permet de faire une pause et de dormir

Peut ne marcher que d’un seul côté
Ralenti le processus hormonal naturel d’où introduction d’hormones de synthèse mais seulement les hormones agissant sur le muscle utérin (adrénaline et endorphine ne sont plus produites)
Position couchée -> 28% de place en moins d’où des difficultés à sortir le bébé qui entrainent des extractions instrumentales (ventouses, forceps) et épisiotomies.
Quand l’effet s’estompe, il peut être très dur de se « remettre dans le bain » des contractions qui seront tout de suite très fortes

6 réflexions au sujet de « La gestion de la douleur »

  1. Ping : Se préparer « About my bidon

  2. bouh ça me rappelle des souvenirs tout ça! Sauf que a priori, de ce que j’en sais, c’est soit péridurale, soit rien… les autres trucs je ne connaissais pas!

  3. en effet… est-ce que tu accouches en France? en Angleterre ils proposent d’autres moyens que la péridurale (gaz, TENS, etc) mais je n’ai jamais entendu parler de ces possibilités en France ou en Belgique.

  4. Accouchement prévu (dans 6 semaines, déjà !) aux émirats arabes unis ou l’on suit le système de santé anglais, un peu moins médicalise qu’en France, pour la grossesse tout du moins. Par contre il me semble que certaines maternités françaises proposent le gaz à respirer mais il faut en faire la demande… Pas facile si personne ne nous informe que ca existe!

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